La mystérieuse origine marocaine de l'Émir Abdelkader
Et si l’Émir Abdelkader était un enfant caché du Royaume chérifien ?
Cette rumeur autour de sa marocanité présumée suscite bien des controverses au sein de l’algérosphère.
- Parenthèse révolutionnaire: Les trois tatouages énigmatiques découverts sur le corps d’Ali la Pointe en octobre 1957
Icône du décolonialisme algérien face à l’impérialisme tricolore, certains affirment pourtant que son origine serait belle et bien marocaine.
Qu’il serait même né sur la terre des Idrissides, en plein Rif, et non sur celle de la reine Kahina.
Abdel-Malek est le fils de l’émir Abdelkader, qui est d'origine marocaine, tu peux toujours retrouver les tombes de ses ancêtres à Tafersit dans le Rif. pic.twitter.com/YCumP7GdRS
— MM ۞ (@MoorishMovement) October 3, 2024
Tout d’abord, sur ce point précis, il convient de rappeler qu’il a vu le jour le mardi 6 septembre 1808 dans la commune d’El Guettana (ou Guitt’na), située dans l’actuelle wilaya algérienne de Mascara.
Son berceau n’est donc pas, techniquement parlant, « idrissien ».
- Pause controversée: Oui, Messali Hadj a bien militairement servi la IIIème République (mais pas en tant que Harki)
Néanmoins, son ascendance réelle déchire les Historiens qui se sont penchés sur son arbre généalogique.
En effet, selon le marocain Abdallah Laroui, il serait issu – non pas d’une famille de chérif – mais plutôt d’une lignée maraboutique.
Toujours selon le Français Léon Roches, il tiendrait cette dignité de par ses racines de la région sahraouie de Seguia el-Hamra.
Non abdelkader est d'origine marocaine comme le 1er président d'algerie, même s'il est né en algerie, il a fait allégeance au sultan marocain donc il lui devait obéissance ! pic.twitter.com/Fbi0VAHSOJ
— Tachfine العربي (@Tiris212) June 16, 2024
Ce qui ferait de lui, in fine, un descendant des Idrissides.
Cela n’enlève rien à l’algérianité de son identité.
Mais cette étude généalogique révèle que son ancrage dans la région est multiple.
Même si son destin, lui, fut singulier.
Au point de finir par baiser la main de l’Empereur des Français – Napoléon III – au palais de Saint-Cloud, un 30 décembre 1852.
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