Les Harkis kabyles (ou "Harkabyles") des wilayas de Tizi Ouzou et de Bordj Bou Arreridj

Ça n’est un secret pour personne: parmi les Kabyles des différentes wilayas Imazighen, certains furent Harkis.

Bien que ces derniers n’aient pas été majoritaires, ils constituent malgré tout une part non-négligeable de ladite « Harkisphère ».

• Parenthèse décoloniale: La descendance officieuse de la princesse Lalla Fatma N’Soumer, la moudjahida anti-impérialiste

Il est même permis d’employer le néologisme « Harkabyle » pour les désigner.

Même si ce mot nouveau n’a pas encore effectué son entrée officielle au Petit Robert illustré…

Cette rue est baptisée au nom des harkis kabyles (Les ZOUAVES)et non au nom des harkis arabes!!! pic.twitter.com/HGHyOOLYdw

— Daoud Ali داود علي 🇩🇿🕌🇩🇿🇵🇸🇪🇭 (@daoudali8) July 7, 2021

Il fait, néanmoins, peu à peu son chemin dans l’esprit de l’ensemble des Algéro-kabylonautes.

Un terme qui peut tantôt être synonyme de patriotisme – dans l’esprit des francophiles – ou de collabeurisme – dans celui de certains algérophiles.

• Anecdote indigéniste: L’oncle de Vincent Bolloré – Gwenn-Aël du même nom – a libéré la France en 44 aux côtés d’un Algérien, un certain Ouassini Bouarfa

Chacun se percevant différemment, selon qu’il soit placé d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée.

Il va sans dire que l’actuel chef de la patriosphère tricolore – un certain Jordan Bardella – peut s’enorgueillir d’avoir un bisaïeul kabyle dans son arbre généalogique.

harkis = kabyles !!! Et ça date des zouaves, 1ers harkis de l'histoire d'Algérie. Si tu vas sur le site INSEE,rubrique "anciens combattants" puis "guerre d'Algérie" tu vas lire : LA COMMUNAUTÉ HARKIE INSTALLÉE EN FRANCE EST COMPOSÉE A 78% DE GENS ORIGINAIRES DE KABYLIE. pic.twitter.com/qfb5c7eCNw

— Citoyen lambda (@klkun2b1) November 12, 2019

Ce dernier ayant patriotiquement servi la France au Levant au tout début des années 1920.

Un fait d’arme qui témoigne de cette Algéro-kabylosphère profondément attachée aux valeurs de la République.

Reportage sur le transit de 259 Harkis à Marseille via le porte-avions « La Fayette ». (© Capture d’écran Ina.fr | Émission de Radiodiffusion Télévision Française | Journaliste: Max Gaussen)

De la wilaya de Béjaïa à celle de Bordj Bou Arreridj – sans oublier celle de Tizi Ouzou – toutes ces régions constituent un des poumons les plus fertiles de la francophonie décomplexée.

Si vous aspirez à retrouver la liste des nobles et vaillants moudjahidines qui ont contribué aux Lumières républicaines, vous pouvez alors consulter le site des Archives nationales d’outre-mer (ou ANOM).