Le vrai caractère des pieds-noirs

Le caractère des pieds-noirs n’est certainement pas constitué d’eau tiède.

Réputés pour leur fierté identitaire, ils formaient jadis une diaspora unie dans cette Algérie autrefois française.

Hélas pour eux, cette parenthèse diasporique – débutée en 1830 – a pris fin en 1962, suite à la signature des accords d’Évian.

Les poussant ainsi sur les faubourgs de l’exil en direction de la métropole.

Une déchirure profonde, qui – encore aujourd’hui – continue de faire pleurer de sang la plupart de ces Européens d’Afrique du Nord.

Leur dialecte – le pataouète – est un mélange de français, d’espagnol, d’italien, de napolitain, d’arabe, de corse et de kabyle.

Ce créole si particulier est le témoin oral du caractère cosmopolite de cette communauté arrachée à la terre d’Émil Abdelkader.

Nombreuses sont les célébrités, à l’instar d’Albert Camus ou de Marlène Jobert, qui ont évoqué publiquement leur attachement à ce morceau de continent.

L’humoriste préféré de cette micro-société s’appelait Robert Castal.

C’était, du moins, l’acteur pied-noir le plus célèbre des années 70 – notamment au travers de son personnage Kaouito.

Icône de ces rappatriés de force, il est né le 21 mai 1933 dans le quartier algérois de Bab El Oued.

Il incarnait dans sa chaire l’identité plurielle de cette collectivité qui se sent ontologiquement algérienne.