Marcel Bigeard: l'hommage élogieux de sa fille, Marie-France
Gardienne de la mémoire de son père, Marie-France Bigeard est assurément sa meilleure ambassadrice posthume.
Née le mercredi 13 février 1946, elle remplit — depuis le vendredi 18 juin 2010 — un sacerdoce mémoriel.
- Interlude maternel: Portrait de Gabrielle Grandemange, l’épouse touloise du Général Bigeard
Protégeant le vainqueur de la bataille d’Alger des estocades ad hominem, cette enfant unique a fait don de sa personne pour le premier homme de sa vie.
Et c’est non sans fierté qu’elle témoigne régulièrement dans la presse vosgienne, livrant à cette dernière quelques anecdotes croustillantes sur celui qui était parfois surnommé « Bruno ».
Homme de taille, il a eu droit aux hommages républicains, malgré la protestation de certaines mouvances politiques. (© Capture d’écran | Chaîne du Ministère des Armées sur YouTube | Date: 27 novembre 2012)
Elle avait 10 ans lorsque le général Massu et ses hommes furent envoyés par le socialiste Guy Mollet pour aller combattre les fellaghas de la Casbah algéroise.
Témoin intime de l’épopée paternelle, son regard sur l’Histoire est précieux pour tous ceux qui s’intéressent à cette époque décoloniale.
- Parenthèse filiale: Quand Jacques Massu et son épouse, Suzanne, choisissaient — en pleine guerre — d’adopter des enfants algériens
Si d’aventure elle souhaitait témoigner ici, qu’elle n’hésite pas à nous contacter.
Homme d’esprit, l’ancien secrétaire d’État à la Défense nationale est aussi passé à la postérité pour ses phrases cultes.
Citation extraite d’un article du quotidien Vosges Matin, paru le 14 février 2016, le jour du centenaire de la naissance du père.
Des pasquinades qui n’ont fait qu’élever sa légende au rang des meilleurs stratèges tricolores du XXème siècle.
À l’évidence, il n’a pas connu que des Austerlitz dans sa carrière, loin de là.
Mais même dans la boue de Dien Bien Phu, ce soldat a su faire preuve d’une bravoure héroïque.
L’arbre généalogique de la famille Bigeard. Le mariage entre Marcel et Gabrielle a eu lieu le 6 janvier 1942, à Nice, en zone libre.
Son exemple dépasse largement le champ militaire, il est universel.
Chacun d’entre nous peut, à la mesure de ses moyens, tenter de l’imiter (même si il est difficilement égalable).
Voilà 15 ans que ce haut-gradé nous a quittés, et pourtant sa présence demeure.
Décédé à Toul, sa ville natale*, ses cendres furent translatés à Fréjus, en novembre 2012, au mémorial des guerres d’Indochine.
C’est ici qu’il repose, auprès de ses hommes, lui qui souhaitait initialement que sa tombe se trouvât sur le théâtre de ses exploits de 1954.
* Il est né le jour de la Saint-Valentin de l’an 1916.