Larbi Ben M'hidi, le sourire de la Révolution algérienne
Nombreuses sont les productions écrites sur la vie du noble et souriant chahid Larbi Ben M’hidi.
Chaque petit paragraphe — diffusé sur les cours 4am — contribue à élever promptement sa légende dans la mémoires d’un peuple libéré en 62.
- Intermède cinéphile: Connaissez-vous l’acteur qui a joué le rôle d’Ali la Pointe dans le film de Gillo Pontecorvo ?
Son sourire devant la mort, capté par les caméras françaises de l’époque, est la marque d’un panache ô combien algérien.
Nul besoin d’un texte argumentatif pour faire la démonstration de sa loyauté aux idéaux d’une Révolution débutée sous l’ère de l’Émir Abd-el-Kader.
C’est d’un air goguenard que Muḥend Lɛrbi U Mhidi — ou « محمد العربي بن مهيدي » en arabe — fixe l’objectif. Riant à l’infortune qui l’a frappé ; il a le « smile » et ne craint point les balles. (© Capture d’écran Ina.fr | Émission: Journal Les Actualités Françaises : édition régionale | Date: 6 mars 1957)
Historique fut son arrestation, et tragique fut son exécution.
En effet, c’est en martyre qu’il a quitté le champ de bataille, pendu par la piétaille tricolore dans la nuit du 3 au 4 mars 1957.
- Interlude flamand: L’Histoire d’amour peu connue entre une Belge de Limbourg et un moudjahid en pleine fièvre révolutionnaire
Une forfaiture masquée par le gouvernement de l’époque pour ne pas entacher le blason de l’armée coloniale.
44 ans plus tard, le général Paul Aussaresses confessa dans un ouvrage, paru aux éditions Perrin, cette « barbouzerie » d’un autre âge.
(© Capture d’écran | Source gallica.bnf.fr / BnF | Journal officiel de l’État algérien : ordonnances, décrets, arrêtés, décisions, circulaires, avis, communications et annonces | Date: 16 novembre 1962)
Le reconnaissance officielle de la France intervint plus de six décennies après les faits, en 2024, dans l’optique de cimenter un peu plus la réconciliation franco-algérienne.
Les gardiens de sa mémoire s’emploient à faire en sorte que son exemple ne tombe jamais dans l’oubli.
Voici deux citations de lui qui synthétisent la quintessence de son combat idéologique.
Une rue, longue de plus d’un kilomètre, porte aujourd’hui son nom dans la ville d’Oran.
De même qu’une université en son honneur a été inaugurée en 2013, dans la province d’Oum El Bouaghi.
Face aux multiples tracas bureaucratiques, le réalisateur algérien Bachir Derrais a mis plusieurs années avant de diffuser son biopic sur Ben M’hidi. (© Capture d’écran | Chaîne de FRANCE 24 sur YouTube | Date: 4 septembre 2018)
Preuve en est qu’il est immortel dans l’esprit des héritiers de Lalla Fatma N’Soumer.
Égérie de l’algérologie, son symbole fédère une population qui porte dans son ADN la Révolution.
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