Voici un texte argumentatif sur Lalla Fatma N'Soumer pour ses descendants (4am)
Héroïne kabyle du décolonialisme algérien, Lalla Fatma N’Soumer mérite de faire l’objet d’un texte argumentatif (sur 4am).
Les 45 millions de citoyens de la République Algérienne Démocratique et Populaire sont aujourd’hui ses descendants mémoriels.
- Pause terminologique: Pourriez-vous traduire correctement en français l’expression « Koulchi bel mektoub » ?
Thuriféraires de cette guerrière, ils honorent sa mémoire dans chaque douar.
Née en l’an de grâce 1830 dans le petit village de Ouerdja (ou « ⵡⵔⵊⴰ » en tifinagh) – située en pleine wilaya berbère de Tizi-Ouzou – son destin n’est en rien comparable à celui de ses contemporains.
La toile originale a été vendue en 2013 pour 325 500 euros. (© Tableau du peintre français Henri Félix Emmanuel Philippoteaux (1815 – 1884) ; exposé pour la première fois en 1866)
Ayant vu le jour l’année de la première expédition militaire du général de Bourmont, commanditée par le Roi Charles X, elle a toute sa vie convoité le fruit de la liberté.
Une friandise qu’elle est allée cueillir, armes à la main, en prenant le commandement d’une insurrection de grande ampleur.
- Interlude algérois: Le très mystérieux délateur de la planque du moudjahid Ali Ammar (aux côtés d’Hassiba Ben Bouali, du Petit Omar et de Mahmoud Bouhamidi)
Et c’est aux côtés du Cherif Boubaghla, qu’elle a conduit l’armée révolutionnaire afin de bouter l’ennemi colonial hors des terres de l’Émir Abdelkader.
Jeanne d’Arc Amazigh, elle a tenu la dragée haute aux troupes impériales en remportant une victoire de prestige en juillet 1854, dans la vallée kabyle du Sebaou.
D’une durée de 116 minutes, ce long-métrage est le premier biopic de cette figure historique. (© Capture d’écran du film « Fadhma N’Soumer » sorti en 2014 | Réalisation: Belkacem Hadjadj | Production: Production Machaho | Chaîne de JustWatch sur Dailymotion)
Un coup d’éclat qui lui a valu une toile de maître du génial Philippoteaux.
Elle est hélas faite captive par le général Youssouf, un samedi 11 juillet 1857.
Prisonnière, c’est loin de la kabylosphère que son état de santé s’est détérioré jusqu’à sa mise en bière en 1863 à Tablat, dans l’actuelle wilaya de Médéa.
161 ans après sa disparition, les héritières de Fadhma N’Soumer s’appellent Zohra Drif, Samia Lakhdari, Djamila Bouhired ou encore Émilie Busquant.
Toutes ces figures féminines du XXème siècle s’inscrivent dans le sillage d’une moudjahida qui a dit non à l’impérialisme liberticide.
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