Algérocratie: voici les familles les plus nobles d'Algérie
Discrètes sans êtres muettes, les familles nobles d’Algérie exercent une influence silencieuse au sein de l’algérosphère.
N’en déplaise à certains républicains exaltés, la noblesse est aussi une affaire nord-africaine.
- Intermède friqué: Connaissez-vous l’étymologie du mot bourgeois « kilimini » ?
En cela, les algérocrates ont existé bien avant 1830 — revenant par la suite aux affaires à partir de 1962.
Intemporelle, cette algérocratie a parfois été en rivalité avec certains parvenus issus de la haute beurgeoisie.
(© Capture d’écran | Source gallica.bnf.fr / BnF | L’Union républicaine : organe des revendications démocratiques, paraissant le dimanche | Date: 5 novembre 1903)
Cette lutte des classes horizontale — entre les nouveaux et les anciens notables — n’est pas sans rappeler celle qui a pu exister en France avec les preux d’autrefois et les gueux anoblis.
À cela près que les patronymes algérois n’ont pas de particules en « de » quelque chose…
- Digression étymologique: Ceci est la définition adéquate de la formule « Khnouna » (parfois jugée peu flatteuse)
Mais plutôt en « Aït », qui est traduisible en tamazight par « fils de » ou « descendants de », et qui est un marqueur d’appartenance clanique.
Certains nobles d’épée qu’on appelle les « djouads » — ou « jawâd » — étaient aussi caïds ou cheikhs.
(© Capture d’écran | Source gallica.bnf.fr / BnF | Le Petit Tlemcenien : organe de la région de Tlemcen, paraissant le jeudi soir / rédacteur-gérant Henri Galix | Date: 2 novembre 1916)
Ils formaient une élite au sein de certaines tribus de l’ère pré-1830.
Détenteurs des terres, ils formaient une caste aristocratique aux côtés des différents lignages maraboutiques.
C’est un truisme que d’affirmer que leur prestige en société était immensément grand.
(© Capture d’écran | Source gallica.bnf.fr / BnF | Alger-bleu : organe de la vie mondaine à Alger : littéraire, artistique et mondain | Date: 30 décembre 1894)
En effet, l’aristocratie berbère — que l’on pourrait qualifier de « berbèrocratie » — a servi patriotiquement cette terre autrefois convoitée par les Empires.
Le plus célèbre, et dont la place dans la postérité est la plus élevée, est bien évidemment l’Émir Abdelkader.
Issu d’une famille chorfa, il a tenu la dragée haute aux hommes du Maréchal Bugeaud avant d’être capturé en 1847.
D’une certaine manière, il est le père d’une unité algérienne qui s’est concrétisée 132 ans après l’expédition militaire du Roi Charles X.
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