La vraie liste des Harkis de la wilaya de Jijel

Les Harkis – ou Harkabyles – de la wilaya berbère de Jijel ont-ils fait l’objet d’une liste officielle (voire officieuse) ?

C’est une question qui taraude un certain nombre d’algéronautes – quand ça n’est pas les kabylonautes – sur l’ensemble des réseaux sociaux (et associaux).

62 ans après la signature des accords d’Évian du 18 mars 1962, les passions autour de la grande guerre révolutionnaire restent intactes.

Et chacun s’improvise archiviste pour mettre la main sur des documents qui viennent éclairer cette période qui a vu des milliers de chahids tomber au champ d’honneur.

Gasmi Boaza - Harki Témoignage à l'Élysée Le 5 décembre 2007, soit 45 ans après l’épilogue du conflit, le Président Sarkozy a tenu à les inviter à l’Elysée. (© Capture d’écran Ina.fr | Chaîne de INA Histoire via YouTube)

La harkisphère rime – dans l’esprit des descendants symboliques de Yacef Saâdi – avec traîtrise.

Une déloyauté vomit par les indigènes, et mal récompensée par les corrupteurs tricolores.

Le général de Gaulle, en personne, a décrit ces soldats volontaires de manière peu flatteuse ; évoquant un « magma qui n’a servi à rien et dont il faut se débarrasser, sans délai. »

Fort heureusement, le débarras gaulliste n’a pas eu lieu ; nombreux sont ceux qui furent « patriés » – et non rapatriés – en métropole pour éviter le courroux des fellaghas du FLN.

Aujourd’hui, ils sont même mémoriellement réhabilités au sein la patrie qui est venue les cueillir.

Depuis le mardi 22 février 2022, une Commission Nationale Indépendante a été mise sur pied pour les aider à obtenir réparation.

Si d’aventure, vous souhaitez trouver les listes de noms de ces vaillants guerriers indigènes de la République, vous pouvez consulter les Archives nationales d’outre-mer (ou ANOM).

Tout comme il est possible de contacter directement la Commission dirigée – depuis mai 2024 – par Françoise Dumas.